dimanche 25 août 2019

Suite du regard sur le parcours du cpt Goma : herméneutique biblique et excursion

Des activités organisées dans la suite, nous relevons trois évènements clés : la présentation sur l’Herméneutique Biblique par le Prof Samuel Ngayihembako, président de la CBCA et membre du conseil d’Administration de HEAL Africa ; l’excursion à l’OVG (Observatoire Volcanologique de Goma sous la conduite de Monsieur Monu) et l’assistance octroyée au Stagiaire Ezéchiel, lors du décès de son père. 1. Herméneutique biblique De prime abord, notons que la présentation du Prof Samuel, a porté sur L’Herméneutique biblique. Pour certains (pasteurs théologiens), c’était une séance de mise en jour. Pour d’autres (cas de non théologiens), c’était une nouvelle matière. Dans sa présentation, l’orateur a revue l’histoire générale de l’interprétation des textes bibliques et avec un accent particulier sur les grands ténors comme M Luther (Moyen Ages), Gunkel (1862-1932) ; Friedrich Schleiermacher (1768-1834) ; Hans-George Gadamer (1900-2002) ; et des Rationalistes tel que. Kant ; E. Durkheinn (19e -20 siècle).
A part les dimensions historiques de l’interprétation de la Bible, Samuel a mis l’accent sur l’analyse des textes bibliques. Il considère cette analyse comme étape primordiale pour tout lecteur de la Bible. En qualité de gourou du Nouveau Testament, Samuel a abordé les notions de la critique textuelle, l’analyse du texte, l’analyse du contexte et délimitation du texte. Ce qu’il faudrait noter, c’est que l’interprétation des textes biblique est un art. Il s’agit donc d’une technique qui observe des principes. Etant une technique, l’interprète ne se limite pas seulement à comprendre le contenu du texte. A plus de la compréhension, il faut la mise en pratique. Pour ce, Samuel dit : ne peut dire qu’il a compris la Bible que la personne qui met en pratique la Parole de Dieu. Outre cette présentation, la semaine était aussi caractérisée par l’excursion réalisée à l’OVG. 2. Excursion à l’Observatoire Volcanologique (OVG) Les formateurs et stagiaires sont descendus en excursion au Centre Observatoire Volcanologique de Goma (OVG).
Durant l’excursion, il y en a qui disaient : le volcan et toute la ville de Goma, sont des mystères. D’après Monu (le guide de l’excursion) nous apprenons ce qui suit : La ville de Goma qui avoisine plus d’un million d’habitant se développe au pied du volcan Nyiragongo. L’observatoire volcanique de Goma en collaboration avec la protection civile développe une nouvelle politique d’éducation et d’information en faveur de la population en vue d’apprendre comment vivre avec les volcans.
Cette perception de Monsieur Monu atteste le danger et risque auxquels font face les habitants de la ville de Goma. A part ce risque, les populations de Goma font face à l’insécurité récurrente. Celle-ci est orchestrée par certains hommes en armes vivant dans les montagnes volcaniques. Durant la visite l’équipe ne pouvait pas accéder à tous les sites de l’Observatoire Volcanique par crainte de certains agresseurs qui y ont élu domicile ; plus précisément dans les montagnes et autres sites touristique situés aux périphéries de la ville de Goma. Suite à ce contexte, les participants sont compris que les volcanologues y travaillent dans des conditions difficiles. Pour ce, les volcanologues font des grandes sacrifices. Malgré l’insécurité et d’autres défis liés aux conditions de travail, ces agents maintiennent la surveillance des montagnes volcaniques de la ville de Goma.
A propos de la prochaine éruption, les volcanologues n’ont donné aucune précision. Ils estiment que personne ne connait ni le jour ni l’heure. Le Créateur (Eternel Dieu) seul connait la date. Même s’ils ne savent pas la date, les volcanologues peuvent accéder aux alertes et informations concernant des signes précurseurs de la prochaine éruption.
Retenons que cette excursion était porteuse de beaucoup d’informations. Les participants disent avoir beaucoup appris. Pour l’instant, ils ont compris que les laves des éruptions de 1977 et de 2002 ont fait des destructions sur les mêmes chemins. Avec ce constant, les volcanologues estiment que les laves de la prochaine éruption suivra les mêmes traces. Ils pensent que, pendant la prochaine éruption l’aéroport de Goma, le quartier Office (Kanisa La Mungu) et l’Hôpital Heal Africa seront touchés. De la même manière que ces lieux ont été touchés lors de l’éruption volcanique de 2002, il y a une forte probabilité qu’ils soient encore détruits les jours en venir ! Il y a lieu de dire que les habitants de Goma devraient restés vigilants. Il est vrai qu’on peut palper la résilience des habitants. Cette résilience se matérialise part des belles constructions (immeubles) qui poussent çà et là. Pour mieux construire, les volcanologues estiment que la ville de Goma devrait être délocalisée. L’aéroport international de Goma devrait être construit en territoire de Rutshuru, plus précisément à Kiwanja. Selon Mr Mony, notre guide, le nom Kiwanja fait allusion à l’aéroport, situé à 70 Km de l’actuelle ville de Goma), comme c’était prévu à l’époque coloniale avant 1960. Malheureusement, ce principe n’est pas observé. 3. Assistance d’un membre éprouvé Au retour de l’excursion, la famille CPT a reçu une nouvelle de tristesse. La famille CPT a appris le décès du Père d’Ezéchiel (stagiaire à cette session). L’événement s’est passé à Mutwanga, en territoire de Beni. Dès que les participants l’ont appris, les stagiaires et formateurs se sont mobilisés comme un seul home pour accompagner le concerné. Après le repas du soir, une séance de réflexion et la collecte de fonds a été organisée dans la grande salle du centre de formation Buhimba. Pour matérialiser sa compassion, l’équipe a offert un montant de 135 $ sans compter la promesse (de 50$) d’un autre collègue qui n’était pas dans la salle pendant la réunion. Ceci a facilité le voyage du concerné. Soucieux de suivre tout le programme de la session, le stagiaire éprouvé ne savait pas comment faire face à cette situation. Il voulait même continuer et fermer son téléphone jusqu’à ce que la session prenne fin. Après débat et délibération, il a été convenu que le concerné rentre chez lui afin de compatir avec les autres membres de sa famille. Le soutien financier offert et actes de compassion ont réconforté notre frère éprouvé. A son arrivée, le stagiaire a fait une communication téléphonique pour exprimer sa gratitude à toute l’équipe. Le geste posé par la famille CPT a illustré la bonne coopération et collaboration des participants à la dernière session CPT-Goma-2019.
Bref, la troisième semaine était jalonnée par l’apprentissage durant la résidence en session CPT- Buhimba. Par ailleurs, à part les formateurs prévus pour ladite session, d’autres spécialistes (Exégète du Nouveau Testament et Volcanologue de Goma) ont enrichi l’apprentissage. Enfin, sur le plan pratique, l’épreuve survenue chez Ezéchiel a ouvert une piste pratique sur l’écoute et accompagnement des personnes en état de fragilité. Pour l'équipe,Kambere Bolingo (Superviseur en Formation-R.D.Congo)

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