vendredi 30 août 2019

ECHO No2 DU CPT BUNIA 2019

ECHO No2 DU CPT BUNIA 2019


INTRODUCTION

La famille CPT-Bunia a reçu avec jubilation les feedback du Bureau Permanent et du Comité de Référence sur son ECHO No 1.

En fait l’ISTM qui héberge le CPT est à Bunia au bord de la Route Nationale No 4 avec une clôture très sécurisée par un corps de garde permanent. L’air y est toujours frais et reposant. Cependant, on déplore chaque jour des tueries perpétrées aux banlieues de la ville de Bunia, surtout à DJUGU (±80 Km de Bunia).

Sur la route Bunia-Kasenyi (± 52 Km de Bunia), il ya deux jours, des assaillants viennent d’attaquer un motard transportant deux passagers et ont abattu deux personnes dont le motard et blessé gravement la troisième personne (Entre Bogoro, ± 25 km de Bunia et Kasenyi 52 km de Bunia). Raison pour la quelle notre sortie n’a pas eu lieu à Kasenyi.

FORMATEURS.

Conscients de leur responsabilité sur les onze Aumôniers-Stagiaires, les formateurs Tsongo KASEREKA, Adriko IRUMU et Samuel ALUTA K. sont suffisamment motivés par les applications des ces onze disciples de Jésus-Christ. Malgré l’insécurité aux banlieues de la ville de Bunia qui cause l’afflux des déplacés et la montée des prix sur le marché, les animateurs comptent sur le soutien de la main puissante de Dieu et les prières de la grande famille CPT. L’adoption unanime de la 5e semaine a fait regagner le souffle qui tendait à être étouffé par l’horaire comprimé à quatre semaines de formation.

STAGIAIRES

Ce sont les onze disciples de Jésus-Christ issus de différentes institutions. On y compte un Aumônier militaire (Lieutenant Colonel de la PNC), trois Aumôniers scolaires, deux infirmiers, deux Aumôniers universitaires, un Inspecteur de l’EPSP, qui est aussi Evangéliste, une Aumônière de la Fédération des Femmes Chrétiennes et une conseillère du Centre de Résolution des Conflits.

Parmi eux, il y a quatre femmes à niveau acceptable de compréhension et d’expression française mais aussi de réflexion personnelle et collective. Tous les onze font des progrès non négligeables en termes de compréhension de la matière s’agissant d’exprimer leurs expériences pendant la conversation avec les malades. Ils expriment beaucoup plus précisément les émotions et sentiments qui les habitent et les traversent pendant l’écoute à l’hôpital.

Ex : Une stagiaire me dit : « Superviseur, ne serait-il pas possible que la CPT laisse une ouverture d’introduire une prière ou une orientation dans la conversation, si l’on constate pendant l’entretien que le patient a besoin du salut ? »

La réponse, en attendant l’analyse de l’unité thématique appropriée (Accompagnement pastoral et prière), était que le CPT laisse toujours cette ouverture à condition de faire accoucher cette prière ou cette orientation en suscitant par des questions de dialogue le besoin de prière au lieu de l’imposer au malade.

SORTIE RECREATIVE

Elle a eu lieu à l’Hôpital Générale de Référence du Centre Médical Evangélique (CME) de Nyankunde à ±50km de Bunia sur la Route Nationale No4 vers Kisangani. La visite et l’observation de ce grand Hôpital protestant de l’ex. Province Orientale ont accouché des faits importants ci-dessous :

1. L’Aumônerie du CME est totalement intégrée dans l’hôpital :
  • L’Aumônier en Chef siège aux organes de décision de l’hôpital Ex : Assemblée Générale qui est l’organe suprême
  • L’Aumônerie (Son personnel + Ses activités) est budgétisée à l’hôpital comme tous les autres services ou départements : Trois Aumôniers payés et activités financées
  • Les offrandes des tous les cultes sont versées à la caisse centrale de l’hôpital.
  • Le personnel du CME est membre effectif et actif de l’Aumônerie
    Ex. : a) Certains figurent sur le programme des cultes et d’autres assurent le diaconat de l’aumônerie, etc.
    b) Tout le personnel a acheté des chaises pour réhabiliter la grande chapelle de l’hôpital à Nyankunde et a construit une chapelle à l’Extension de Bunia au Quartier Hoho.
  • Le ¾ du temps de travail des Aumôniers se passe aux pieds des lits des malades
  • Le dépôt des vivres amenés par les fidèles ou les gens de bonne volonté à l’aumônerie sert à satisfaire les besoins des malades. Un document de gestion des stocks est tenu par l’aumônerie. On y trouve les entrées et les sorties des stocks bien quantifiées.
  • Les activités d’ordre social de l’hôpital sont la responsabilité de l’aumônerie Ex : Assistance sociale : mariages, deuils, fêtes (Collation des grades académiques, Noël, Nouvel an…), etc.
  • Le personnel signe un contrat de soutenir l’œuvre du Seigneur à travers l’aumônerie de l’hôpital.
2. Les moments forts de la visite de l’Hôpital :
  1. Le Départ de Bunia à Bus de l’ISTM :
    • Tout le monde est curieux d’aller voir le CME qui a été détruit par les Ougandais et les Rwandais, et qui est en pleine réhabilitation.
    • Tout le monde est intéressé à la vente des pigeons verts rares à la savane.
    • Il y a engouement à l’achat de pigeons verts et des mangues qui sont rares à Bunia.
  2. Arrivée à Nyankunde (CME-Hôpital)
    • Il y a convivialité de l’accueil par le Directeur d’Internat de l’IEM Nyankunde
    • Il conduit l’équipe des Aumôniers dans différents Bureaux de départements et pavillons de l’hôpital
    • Il y a rencontres avec les Médecins et Administrateurs de différents services de l’hôpital : Tous sont curieux et étonnés de voir des Aumôniers (Pasteurs) en blouses blanches des infirmiers.
    • Visite de l’Aumônerie de l’hôpital :
    • Présentation et prière à la chapelle par Samuel
    • Explication de l’organisation, de fonctionnement et de documents tenus par les aumôniers. Activités principales sont :
      1. Prière matinale de tout le personnel avec des Médecins et Administrateurs comme animateurs des cultes à côté des Aumôniers.
      2. Accompagnement aux pieds des lits des malades
      3. Accompagnement au Bureau de l’Aumônerie des malades convalescents et ambulatoires
  3. 2.3. Les Visites de l’ISTM et de l’ISPASC
    • Nostalgie de voir les panneaux où étaient inscrits « Institut Supérieur des Techniques Médicales » (ISTM) et « Institut Supérieur Panafricain de Santé Communautaire » (ISPASC).
    • Des larmes tombent des yeux, les têtes sont baissées et hochées en face des vestiges des bâtiments autrefois très jolis et équipés. Quel crime des Ougandais, Rwandais et certains Congolais aux Congolais que nous sommes !
  4. 2.4. Visite aux installations de la piste d’Avion MAF
    • Arrêt à la barrière d’entrée :
      • La garde d’entrée fait des va et vient pour négocier l’accès aux installations par de la maladie à virus Ebola et surtout parce que la visite n’a pas été annoncée d’avance.
      • Les stagiaires et les formateurs sont défaits et frustrés, prêts à rebrousser chemin. Mais les responssables autorisent l’entrée par amour.
    • Obtention d’accès :
      • Les cœurs sont détruits et plus de saveurs pour découvrir les installations et la piste d’aviation et voir aussi un avion de MAF. Malheureusement, il y a aucun avion certain regrettant cela.
      • Pendant qu’on découvrait l’aérodrome, un petit porteur de MAF arrive et les cœurs sont angoisses et spontanément de cris d’allégeasse en accueillant l’avion qui venait de BURASI sur la rivière SIMILIKI en face de l’Ouganda voisin, conduit par le pilot seul sans passage.
      • A la sortie de l’enclos de la piste, il y a des jouissances avec les gens de la MAF (Missionnaire juifs et Congolais) ; il y a la prise des photos souvenir a la demande des responsables MAF ; il y a enfin négociation de transport de Samuel ALUTA K. pour l’examen médical spécial au scanneur a GOMA.
  5. 2.5. Fin de la visite de l’hôpital :
    • Joie de découvrir le CME Nyankunde dont on parle beaucoup de sa réputation, sa destruction méchante et sa réhabilitation.
    • Prise d’un repas de communion fraternelle à la chapelle.
    • Prise des photos souvenir : d’ensemble, des petits groupes et individuelles.
    • Le Médecin Directeur de l’Hôpital de Nyankunde réclame que l’on reprogramme cette visite des Aumôniers à Nyankunde.
CONCLUSION

La 2e et la 3e semaine connaissent du progrès considérables des stagiaires en matière d’écoute et de la communication lors de leurs expériences aux pieds de lits des malades. Ils sont face à face aux souffrances des malades mais aussi aux souffrances des multitudes de déplacés des guerres qui inondent l’Hôpital General de Référence de Bunia en particulier et la ville de Bunia en général. Ils compatissent avec eux en les assistant, tant soit peu, financièrement et en donnant du sang aux animiques.

L’Hôpital General de Référence de Nyakunde (CME) a constitué et constitue encore pour les stagiaires et les formateurs un modèle concret et pratique avec une aumônerie entièrement intégrée à l’hôpital. Il est souhaitable que tous les Superviseurs-Formateurs visitent ce modèle d’hôpital pour vivre réellement « L’Aumônerie de l’Hôpital »

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Les formateurs et les stagiaires lancent un cri d’alarme a toute personne de bonne volonté de courir au secours de cet hôpital détruit par les rebelles ougandais et Rwandais et qui est a sa réhabilitation progressive.

La formation à la session de CPT-BUNIA 2019 cour le risque de ne pas achever le programme a cause de la 2e tranche qui tarde et pousse le logisticien à contracter des dettes pour la restauration et le transport pour les visites a l’hôpital. L’ISTM réclame aussi le reste de loyer avant la clôture qui pointe à l’horizon. L’hiérarchie du CPT-BUNIA est donc sensibilisée en cette matière et a sa responsabilité.



Samuel ALUTA K.


Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact

dimanche 25 août 2019

Les rideaux sont tombés sur le cours de CPT Goma session 2019.

Avant de boucler la boucle, le Dr William BONANE, program manager de Heal Africa, nous a entretenu sur les violences liées au genre.
Avec cette activité théorique, la session de formation est arrivée à sa fin malgré la peur de la maladie à virus Ebola. Enfin, c’est dans la grande joie que les participants ont voulu remercier notre Dieu, le Seigneur et maitre des circonstances et de temps pour sa protection pendant tout ce temps. Une soirée festive a été organisée à Buhimba la veille de la cérémonie de clôture. Soirée agrémentée par les stagiaires qui ont aussi remis des cadeaux a leurs formateurs en signe de gratitude. Enfin est arrivée le jour de la clôture. Elle a eu lieu à Heal Africa en ville. Après la cérémonie de prière et mots de circonstance des stagiaires, du Dr LUSY, fondateur de Heal Africa et du professeur Honoré BUNDUKI, recteur de l’Université Chrétienne Bilingue du Congo, les attestations ont été remises aux aumôniers formés par le trio Dr LUSY, professeur Honoré BUNDUKI et l’abbé Cyrille IKOMBA. Après tout, une explosion de joie et la fête à commencé. Pour l'équipe, Cyrille IKOMBA(responsable du cours).

Suite du regard sur le parcours du cpt Goma : herméneutique biblique et excursion

Des activités organisées dans la suite, nous relevons trois évènements clés : la présentation sur l’Herméneutique Biblique par le Prof Samuel Ngayihembako, président de la CBCA et membre du conseil d’Administration de HEAL Africa ; l’excursion à l’OVG (Observatoire Volcanologique de Goma sous la conduite de Monsieur Monu) et l’assistance octroyée au Stagiaire Ezéchiel, lors du décès de son père. 1. Herméneutique biblique De prime abord, notons que la présentation du Prof Samuel, a porté sur L’Herméneutique biblique. Pour certains (pasteurs théologiens), c’était une séance de mise en jour. Pour d’autres (cas de non théologiens), c’était une nouvelle matière. Dans sa présentation, l’orateur a revue l’histoire générale de l’interprétation des textes bibliques et avec un accent particulier sur les grands ténors comme M Luther (Moyen Ages), Gunkel (1862-1932) ; Friedrich Schleiermacher (1768-1834) ; Hans-George Gadamer (1900-2002) ; et des Rationalistes tel que. Kant ; E. Durkheinn (19e -20 siècle).
A part les dimensions historiques de l’interprétation de la Bible, Samuel a mis l’accent sur l’analyse des textes bibliques. Il considère cette analyse comme étape primordiale pour tout lecteur de la Bible. En qualité de gourou du Nouveau Testament, Samuel a abordé les notions de la critique textuelle, l’analyse du texte, l’analyse du contexte et délimitation du texte. Ce qu’il faudrait noter, c’est que l’interprétation des textes biblique est un art. Il s’agit donc d’une technique qui observe des principes. Etant une technique, l’interprète ne se limite pas seulement à comprendre le contenu du texte. A plus de la compréhension, il faut la mise en pratique. Pour ce, Samuel dit : ne peut dire qu’il a compris la Bible que la personne qui met en pratique la Parole de Dieu. Outre cette présentation, la semaine était aussi caractérisée par l’excursion réalisée à l’OVG. 2. Excursion à l’Observatoire Volcanologique (OVG) Les formateurs et stagiaires sont descendus en excursion au Centre Observatoire Volcanologique de Goma (OVG).
Durant l’excursion, il y en a qui disaient : le volcan et toute la ville de Goma, sont des mystères. D’après Monu (le guide de l’excursion) nous apprenons ce qui suit : La ville de Goma qui avoisine plus d’un million d’habitant se développe au pied du volcan Nyiragongo. L’observatoire volcanique de Goma en collaboration avec la protection civile développe une nouvelle politique d’éducation et d’information en faveur de la population en vue d’apprendre comment vivre avec les volcans.
Cette perception de Monsieur Monu atteste le danger et risque auxquels font face les habitants de la ville de Goma. A part ce risque, les populations de Goma font face à l’insécurité récurrente. Celle-ci est orchestrée par certains hommes en armes vivant dans les montagnes volcaniques. Durant la visite l’équipe ne pouvait pas accéder à tous les sites de l’Observatoire Volcanique par crainte de certains agresseurs qui y ont élu domicile ; plus précisément dans les montagnes et autres sites touristique situés aux périphéries de la ville de Goma. Suite à ce contexte, les participants sont compris que les volcanologues y travaillent dans des conditions difficiles. Pour ce, les volcanologues font des grandes sacrifices. Malgré l’insécurité et d’autres défis liés aux conditions de travail, ces agents maintiennent la surveillance des montagnes volcaniques de la ville de Goma.
A propos de la prochaine éruption, les volcanologues n’ont donné aucune précision. Ils estiment que personne ne connait ni le jour ni l’heure. Le Créateur (Eternel Dieu) seul connait la date. Même s’ils ne savent pas la date, les volcanologues peuvent accéder aux alertes et informations concernant des signes précurseurs de la prochaine éruption.
Retenons que cette excursion était porteuse de beaucoup d’informations. Les participants disent avoir beaucoup appris. Pour l’instant, ils ont compris que les laves des éruptions de 1977 et de 2002 ont fait des destructions sur les mêmes chemins. Avec ce constant, les volcanologues estiment que les laves de la prochaine éruption suivra les mêmes traces. Ils pensent que, pendant la prochaine éruption l’aéroport de Goma, le quartier Office (Kanisa La Mungu) et l’Hôpital Heal Africa seront touchés. De la même manière que ces lieux ont été touchés lors de l’éruption volcanique de 2002, il y a une forte probabilité qu’ils soient encore détruits les jours en venir ! Il y a lieu de dire que les habitants de Goma devraient restés vigilants. Il est vrai qu’on peut palper la résilience des habitants. Cette résilience se matérialise part des belles constructions (immeubles) qui poussent çà et là. Pour mieux construire, les volcanologues estiment que la ville de Goma devrait être délocalisée. L’aéroport international de Goma devrait être construit en territoire de Rutshuru, plus précisément à Kiwanja. Selon Mr Mony, notre guide, le nom Kiwanja fait allusion à l’aéroport, situé à 70 Km de l’actuelle ville de Goma), comme c’était prévu à l’époque coloniale avant 1960. Malheureusement, ce principe n’est pas observé. 3. Assistance d’un membre éprouvé Au retour de l’excursion, la famille CPT a reçu une nouvelle de tristesse. La famille CPT a appris le décès du Père d’Ezéchiel (stagiaire à cette session). L’événement s’est passé à Mutwanga, en territoire de Beni. Dès que les participants l’ont appris, les stagiaires et formateurs se sont mobilisés comme un seul home pour accompagner le concerné. Après le repas du soir, une séance de réflexion et la collecte de fonds a été organisée dans la grande salle du centre de formation Buhimba. Pour matérialiser sa compassion, l’équipe a offert un montant de 135 $ sans compter la promesse (de 50$) d’un autre collègue qui n’était pas dans la salle pendant la réunion. Ceci a facilité le voyage du concerné. Soucieux de suivre tout le programme de la session, le stagiaire éprouvé ne savait pas comment faire face à cette situation. Il voulait même continuer et fermer son téléphone jusqu’à ce que la session prenne fin. Après débat et délibération, il a été convenu que le concerné rentre chez lui afin de compatir avec les autres membres de sa famille. Le soutien financier offert et actes de compassion ont réconforté notre frère éprouvé. A son arrivée, le stagiaire a fait une communication téléphonique pour exprimer sa gratitude à toute l’équipe. Le geste posé par la famille CPT a illustré la bonne coopération et collaboration des participants à la dernière session CPT-Goma-2019.
Bref, la troisième semaine était jalonnée par l’apprentissage durant la résidence en session CPT- Buhimba. Par ailleurs, à part les formateurs prévus pour ladite session, d’autres spécialistes (Exégète du Nouveau Testament et Volcanologue de Goma) ont enrichi l’apprentissage. Enfin, sur le plan pratique, l’épreuve survenue chez Ezéchiel a ouvert une piste pratique sur l’écoute et accompagnement des personnes en état de fragilité. Pour l'équipe,Kambere Bolingo (Superviseur en Formation-R.D.Congo)