La 2e semaine a été moins agitée que la première. Pendant la première, nous avons connu de sérieux problèmes de transport notamment une panne qui nous est survenue sur notre chemin de retour des lieux de stage à une distance 45 minutes de marche, le jour suivant un garçon d’au moins douze ans s’est cogné sur notre mini bus et s’est évanoui, nous avons failli être agressés, mais le Seigneur ne l’a pas permis, et l’enfant hospitalisé évolue bien, mais les autochtones ont percé les quatre pneus du van. Les stagiaires luttaient encore pour s’adapter à l’approche CPT et nous posaient mille et une questions et exprimaient leur crainte d’un possible échec de compréhension.
Pour cette dernière semaine, le climat de travail s’est amélioré. Les stagiaires s’adaptent au jour le jour et sont maintenant très contents de se découvrir chacun ayant compté son histoire de vie avec d’abondantes larmes. Autant d’amertume, autant de larmes. Autant de larmes, autant de joie exprimée pendant la supervision individuelle. Deux m’ont partagé, chacune pour sa part, avec un grand sourire aux lèvres : « je suis ravie d’être capable de m’introduire auprès d’un malade ». Un autre a dit : « je suis heureux de me comprendre et de savoir que mon sort est celui de tous les humains. Un autre encore : « mon accompagnement a permis à une jeune malade de se réconcilier avec son père ». Voilà autant de raisons de nous réjouir.
Toutefois, tous n’avancent pas au même rythme. Certains commencent à comprendre le travail auquel nous sommes engagés, celui de l’apprentissage par nos expériences d’écoute et de communication. Nous remarquons cette différence dans les rapports hebdomadaires des stagiaires et dans la supervision individuelle. Ici, moi, superviseur, j’apprends pour ma part, à cheminer tendrement avec les stagiaires qui se démènent à changer leur paradigme d’apprentissage (de l’approche traditionnelle à l’approche CPT).
Nous avons encore quelques soucis pour la logistique. Par exemple, concernant la lumière électrique, les stagiaires ont de la peine à travailler la nuit. Leurs chambres manquent de tables appropriées pour écrire leurs verbatim, …
Deux d’entre nous ont été éprouvés par le décès : le petit frère du stagiaire Henri Makombani et la petite sœur du facilitateur Kasereka Tsongo. Nous remercions tous ceux qui ont été à leurs côtés pour les réconforter et ceux qui ont même donner un soutien matériel pour leur faciliter la communication téléphonique.
Merci encore pour votre prière.
Pour le CPT Goma 2018 : Kasereka Tsongo
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