samedi 29 juillet 2017

CPT GOMA 2017

CPT GOMA 2017


Première semaine
Photo ci-après, quelques stagiaires et deux superviseurs.




La première semaine de ce cours a commencé avec beaucoup d’enthousiasme. Le Dimanche 16 Juillet, 10 candidats étaient déjà présents au centre de Heal Africa à Buhimba où se passe la formation. Le jour suivant un autre s’ajoutera, puis un dernier complètera la liste des candidats le mardi. Au total 12 candidats donc 4 femmes. Trois formateurs sont déjà présents dont Joel Kuvuna, Formateur Superviseur accrédité, Ruben Mumpasi et Sophonie Kasiki, tous deux formateurs Superviseurs en formation.

Chacun est venu avec ses attentes. Il faut donc tolérer que chacun des stagiaires parfois se sente déçus par rapport aux genres de formations traditionnelles, académiques. Pas de table pour écrire, pas de tableau, … L’enseignement est tout autre. Une semaine des chocs, des questionnements et des surprises. A la première vue, l’horaire semble ne pas être compris. Il faut l’interpréter en partie.

    Quelques points peuvent être soulignés sur la participation générale :
  • L’intérêt soutenu des participants et leur détermination d’avancer.
  • La flexibilité et la volonté de prendre le risque dans l’apprentissage.
    C’est ce qui fait qu’à la fin de la semaine quelques apprentissages peuvent être soulignés chez les candidats :
  1. «je ne savais pas me contenir pour mieux écouter l’autre. Je croyais qu’accompagner c’est forcément parler » (Elioth)
  2. « J’ai découvert que l’histoire de vie est une grande source dont aussi il faut s’inspirer pour mieux accompagner » (John)
  3. « Le sentiment qui m’a dirigé toute la semaine est la curiosité » (Jean de Dieu)
  4. « En racontant l’histoire de ma vie cela m’a aidé à étaler mes blessures du cœur et cela m’a soulagé » (Eliezer)
  5. Cette semaine m’a permis de nommer des actes que je pose, des mots que je prononce, des stratégies que j’élabore depuis 17 ans devant des personnes en situation d’handicap (Maguy)

Nous venons de finir cette première semaine avec beaucoup de bonnes impressions, bien que dans l’élaboration des rapports hebdomadaires plusieurs ont semblé plonger dans une sorte de « rapport administratif ». De par tous ces faits saillants ramassés de façon générale, nous sommes rassurés que la deuxième semaine nous apportera encore beaucoup plus de fruits.

Nous avons toujours besoin de vos prières et conseils pour la bonne continuité de cette œuvre.





GN PANORAMA : Des histoires de vie très bouleversantes ; un des points forts de la semaine







Deuxième semaine






Si la première semaine était colorée des chocs, la deuxième, elle, était une semaine de découvertes et de réaménagements. Il est vrai que beaucoup d’entre les candidats, sont habitués avec la méthode traditionnelle d’apprentissage. Notre grande joie était de les voir s’intégrer. Les stagiaires peuvent maintenant accepter d’apprendre à apprendre d’une autre façon que traditionnelle. Ils se sentent libre de parler en jargon CPT. Tout geste se traduit en jargon. Pour nous est un signe de mise en pratique et intégration. La semaine a finalement pris l’image d’avion qui a décollé, et arrive à la vitesse de croisière. Chacun peut maintenant se sentir chez soi.

Les stagiaires témoignent que le travail de l’écoute et d’accompagnement est complexe. Est un mystère et un apprentissage de chaque jour.

Certaines particularités de la semaine :

  • La semaine était marquée par la visite de la représentation de L’université Chrétienne Bilingue de Beni, qui est en partenariat avec CPT Goma. L’assistant est venu partager sur le thème de « la mission interculturelle ». C’est l’acceptation de l’autre culture dans mon accompagnement.
  • Autre fait marquant la semaine est la visite participative de Dr. Djo LUSI, Patron de Heal Africa. Sa présence parmi les stagiaires s’inscrit dans le but de s’imprégner et de se rendre compte de l’effectivité de la formation, mais aussi encourager les stagiaires dans cette responsabilité noble et importante (Photo ci-bas).







Ci-bas, après le SRI ou entretien libre, les stagiaires se rende compte de leurs sentiments et émotions pendant l’entretien.




La fin de la semaine était très dure pour Ruben et moi à cause de la nouvelle de la mort de notre collègue de travail dans l’Aumônerie Universitaire du Kongo Central.

Somme toute, le Seigneur a été avec nous et nous avons fini la semaine avec joie et satisfaction.

Merci pour vos prières et vos efforts dans le soutien de cette œuvre.

Troisième semaine en détente à Gisenyi (Rwanda)


Un moment de détente au Rwanda







En cette troisième semaine, le vol est en pleine vitesse de croisière. Tout évolue bien. Les stagiaires s’adaptent et incarnent la formation. Les changements sont visibles. La soif d’apprendre est croissante.

Mais une chose est incontournable : Le poids du travail abattu ne s’était pas fait attendre pour se faire sentir. Une excursion était donc organisée à Ginenyi au Rwanda pour un rafraichissement.







Quatrième semaine
La quatrième semaine était une semaine où chacun fait le recadrage de sa considération de l’accompagnement, même ceux qui le faisaient déjà.

Nous avons aussi reçu le Professeur Samuel NGAYEMBAKO de l’ULPGL pour une unité thématique sur l’accompagnement et l’interprétation de la Bible.

Après quatre semaines de travail intense, parfois il est bon de changer de cadre de travail (Voir ci-bas)



Cinquième semaine

Cette semaine était pleine d’émotions et de surprises. Des témoignages sont surprenants ; des décisions et changements ne sont pas à rechercher dans le fief des stagiaires. Enfin ils ont compris l’aboutissement de cette formation.

Au total 12 candidats sont formés, dont 4 Dames et 8 hommes. Le cours a été animé par Joel Kuvuna, formateur superviseur accrédité et coanimé par Ruben Mumpasi et Sophonie Kasiki. Le cours a commencé le Samedi 15 Juillet 2017. Les stagiaires devaient déjà camper à Buhimba où nous étions tous internés. Buhimba est à peu près une vingtaine de kilomètres du lieu de stage au centre-ville.

Trois fois la semaine les candidats étaient auprès des malades en stage.

La cérémonie de clôture a eu lieu le Vendredi 18 Août dans le tabernacle de Heal Africa, de 7h à 9h30. Plusieurs délégués ont participé à cette cérémonie haute en couleur : Le représentant de l’ECC Nord Kivu, les églises de la place, les représentants académiques de l’ULPGL Goma et de l’UCBC de Bunia qui parraine le CPT Goma dans la remise des certificats, les représentants de Heal Africa, et d’autres. Outre les certificats, une Bible et un kit de quelques livres ont été remis à chaque candidat pour son ministère d’accompagnement.

APRES REMISE DES CERTIFICATS





LES CANDIDATS CHANTENT PENDANT LA CEREMONIE







LES TEMOIGNAGES DE CANDIDATS

MAGUY : « Cette formation m’a permis de nommer des actes que je pose, des mots que je prononce, des stratégies que j’élabore depuis 17 ans devant des personnes en situation d’handicap »HONORINE KABUO : « Je pensais que c’est seulement un malade qui a besoin d’être écouté. Avec cette formation, j’ai compris que tout le monde a besoin d’être écouté. »

JEAN DE DIEU : « Je suis maintenant capable de lire mes sentiments et les exprimer, d’intégrer la ponctualité, de comprendre chacun comme une personne unique ». ELIOTH :« L’accompagnement nécessite l’amour, la disponibilité et la compréhension de l’autre étant un tout (un mystère) »

DEKILA : « J’ai découvert que l’homme est un mystère ; c.-à-d. ma présence en tant qu’aumônier peut guérir mon vis-à-vis même sans parole, étant une ambassadrice de Dieu sur terre ». JEAN BAPTISTE MUMBERE : « L’homme n’est pas une machine ; il est guéri non par des démarches préconçues, mais par un cheminement d’écoute et accompagnement caractérisés par la présence ».

ELIEZER : « J’ai intégré la notion de la gestion de mes émotions tout en reconnaissant la présence de mes blessures en moi soignées en partie par l’exposition de mon histoire de vie ». RUZINDANA JEAN BAPTISTE : « Après avoir beaucoup travaillé comme agent social avec des méthodes, cette formation vient de me booster sur un accompagnement existentiel focalisé sur la personne et non sur les méthodes ».

DEOGRATIAS NYAMUHANGARHANA : « Incarner les sentiments de Jésus-Christ pour un bon accompagnement » JACQUES AKENDA MANSE : « Le CPT m’a outillé et renforcé mes capacités dans l’écoute active, la communication et l’accompagnement holistique ».

JANUARY : « Une bonne écoute en accompagnement est fruit d’une disponibilité, présence, don de soi ». Didier KONDOKELUA : « Cette formation a renforcé mon écoute avec mon cœur. J’ai appris à développer une présence active ».







CETTE FORMIDABLE EQUIPE A RENDU POSSIBLE LA FORMATION CPT GOMA 2017



(Joel Kuvuna en chemise blanche manche longue, formateur superviseur accrédité ; Sophonie Kasiki au milieu, formateur en formation et Ruben Mumpasi, co-formateur)


A tous et à toutes nous voulons réitérer notre reconnaissance de votre soutien à la réalisation de cette formation. Nous croyons que ce qui a été semé est tombé sur une terre fertile.

Des tribus et des nations en bénéficieront des fruits. C’est donc là notre plus grande joie.

C’est ici aussi l’occasion pour nous de lancer cet appel à quiconque encouragé par ce travail, de soutenir ce ministère en RD Congo. Le CPT RD Congo a grandement besoin des moyens pour sa pérennisation. Il est vrai que cette formation nécessite des moyens importants. Nous espérons que ceux qui nous lisent ouvriront les oreilles de leur cœur pour entendre la voix d’une extrême urgence pour des hommes et femmes dans le monde et au Congo désirant être accompagnés.


Recevez tous l’expression de ma reconnaissance.

Joel Kuvuna Mbongi

Formateur Superviseur


Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact

mercredi 21 juin 2017

Kinshasa 2017, seconde partie

Kinshasa 2017
Deuxième partie

Troisième semaine

La troisième semaine était le moment de l’avancée dans l’eau profonde de CPT.

L’hôpital était le lieu des découvertes et de grandes décisions pour la plupart des stagiaires.

Les stagiaires n’ont pas exclu que ce monde pouvaient leur faire peur mais ne veulent pas ce monde ni éviter la peur. Ils ont voulu faire face et ils se montrent prêts à y aller.

Ils vont plus loin encore: ils veulent se familiariser avec leurs côtés blessés pour trouver un contact vrai et authentique avec les malades dans les pavillons où ils étaient affectés. Ils vivent des rencontres profondes et sont témoins des guérisons.

La cinquième semaine était dominée par des émotions de joie et de tristesse.

Pour les stagiaires moment de séparation avec les malades, conférence sur l’accompagnement des mourants animé par l’aumônier Serge KASONGO de Cliniques Universitaires de Kinshasa, soirée festive, les préparations des rapports et de feed-back. Pour terminer avec la grande clôture à l’ECC présidence National.

Du coma à la vie et remercie les stagiaires pour leurs présence à l’hôpital Elle a perdu toute ses dents et merci stagiaire pour ton accompagnement


Unité créative; conduire un aveugle a fixé dans les chefs des stagiaires qu’un accompagnant n’est pas un voyant mais plutôt un aveugle.


Pendant la supervision de verbatim ; un grand moment d’apprentissage, chaque stagiaire voulait que son verbatim passe le premier. Nous sommes témoins de voir avec quelle motivation et intérêt pour les stagiaires de partager leur expérience dans le groupe.


Quatrième semaine

Ce qui était particulier pour la 4ème semaine c’est la projection film vidéo de l’histoire de Grace par le formateur Grégoire, quel moment fort en émotion. Les stagiaires ont décidé d’inviter Grace au lieu de formation pour parler de son vécu à l’hôpital aux stagiaires (sa souffrance, douleur etc. en 2012 au pavillon 4 chirurgie plastique des Cliniques Universitaires de Kinshasa ). Et sa présence était le moment de partage, d’échange, de consolation, d’adoration… clôturée à 13 heures par un repas familial (Grace répond aux questions).

La visite de Joël, un des formateurs accrédités était encore un moment de joie de retrouvaille pour des stagiaires. Nous avons profité de sa présence et il a supervisé 2 verbatims

Cinquième semaine

La cinquième semaine était dominée par des émotions de joie et de tristesse.

Pour les stagiaires moment de séparation avec les malades, conférence sur l’accompagnement des mourants animé par l’aumônier Serge KASONGO de Cliniques Universitaires de Kinshasa, soirée festive, les préparations des rapports et de feed-back.

Pour terminer avec la grande clôture à l’ECC présidence National.

Séparation aux malades


Conférence sur l’accompagnement des mourants animé par l’aumônier Serge KASONGO de Cliniques Universitaires de Kinshasa


La soirée festive


Préparation des rapports



Cérémonie de clôture à l’ecc et remise des attestations


Cérémonie de clôture à l’ecc et remise des attestations et le rafraichissement








Les personnes qui souhaitent rencontrer les porteurs de ce projet sont invitées à prendre contact